Israël consolide sa supériorité aérienne sur l’Iran grâce aux F-35I « Adir », au cœur de ses récentes opérations de frappe contre des cibles sensibles iraniennes.
Israël a de nouveau démontré sa supériorité aérienne face à l’Iran, notamment lors des récentes frappes coordonnées menées en avril et mai 2025 contre des infrastructures nucléaires et militaires sur le territoire iranien. Ces attaques de précision ont reposé sur l’emploi de l’avion de chasse furtif F-35I « Adir », version spécifiquement modifiée du F-35A américain. Ce modèle constitue un pilier de la doctrine israélienne d’interdiction stratégique et d’action préventive. Tandis que Téhéran a affirmé avoir abattu trois F-35, les analyses indépendantes ont invalidé ces déclarations, les images diffusées s’étant révélées antérieures au conflit.
La capacité d’Israël à mener des frappes profondes, à longue distance, contre des cibles hautement protégées confirme la maîtrise opérationnelle de son avion de chasse furtif, et souligne les lacunes actuelles de la défense aérienne iranienne. En parallèle, l’utilisation du F-35I dans un environnement aussi saturé en radars et missiles sol-air souligne l’importance du vol en avion de chasse furtif, capable de pénétrer l’espace aérien ennemi sans être intercepté.
Ce contexte opérationnel illustre un déséquilibre stratégique durable entre les deux pays, que seule une modernisation rapide des moyens iraniens pourrait inverser — une perspective peu probable à court terme.
Un avion de chasse furtif taillé pour la projection stratégique
L’avion de chasse F-35I « Adir » est une variante du F-35A conçue pour répondre aux exigences spécifiques de l’armée israélienne. Intégré à la flotte depuis décembre 2016, il bénéficie de modifications logicielles et matérielles propres à l’écosystème de défense israélien. Parmi ces adaptations : un système de guerre électronique national, une suite de capteurs personnalisée, et la capacité d’utiliser des armements israéliens, tels que les bombes guidées Spice 1000 ou les missiles Delilah.
Israël exploite actuellement environ 39 F-35I sur une commande totale de 50 unités, dont certaines stationnées sur la base de Nevatim, dans le désert du Néguev. Chaque appareil coûte environ 78 millions d’euros (85 millions de dollars), hors maintenance et formation. Leur rayon d’action, d’environ 1 400 kilomètres sans ravitaillement, est étendu grâce à des avions ravitailleurs de type Boeing 707 et, prochainement, KC-46A Pegasus.
Le F-35I excelle dans les missions de frappe en profondeur, de suppression de défenses aériennes et de collecte de renseignement électronique, grâce à son radar AESA AN/APG-81, ses capteurs infrarouges EOTS/Distributed Aperture System, et ses capacités de traitement de données en réseau.
Lors des récentes opérations menées contre l’Iran, les F-35 israéliens ont très probablement pénétré l’espace aérien via des trajectoires contournées, en profitant de leur faible signature radar pour éviter l’activation des systèmes SAM iraniens. Cette capacité constitue un avantage tactique majeur, notamment face à des systèmes vieillissants comme les SA-5 Gammon ou les versions exportées du S-300PMU-2, dont la détection des cibles à faible observabilité reste limitée.
Un rapport de force asymétrique face à la défense aérienne iranienne
Les forces aériennes iraniennes souffrent de nombreux handicaps structurels, qui limitent leur capacité à contrer une force équipée de F-35. La majorité des chasseurs iraniens sont des modèles anciens, tels que les F-4 Phantom II, MiG-29, ou les F-14 Tomcat acquis avant 1979, avec des niveaux d’entretien variables et une capacité d’interception en-deçà des standards actuels.
La défense aérienne iranienne repose sur une combinaison hétérogène de systèmes russes, locaux et sino-coréens. Le système Bavar-373, présenté comme équivalent au S-300, reste largement théorique dans ses performances. En pratique, l’Iran ne dispose d’aucun radar en bande L ou VHF suffisamment moderne pour détecter efficacement les avions furtifs à moyenne distance.
La pénétration israélienne dans l’espace aérien iranien démontre ces limites. Aucun F-35 n’a été confirmé abattu, malgré les affirmations officielles de Téhéran. Les images prétendant prouver la perte d’appareils se sont avérées être issues d’un incident antérieur, impliquant des débris sans lien avec l’opération actuelle. Les experts en imagerie satellitaire et OSINT ont identifié des métadonnées incohérentes, confirmant la manipulation des preuves.
L’asymétrie technologique est renforcée par l’absence de chasseurs de cinquième génération dans l’arsenal iranien. Le programme Kowsar reste un dérivé du F-5 américain, et les discussions pour l’acquisition du Su-35 russe n’ont pas encore abouti à des livraisons concrètes. En l’état, aucun appareil iranien n’est en mesure de suivre, cibler ou engager un F-35 en conditions réelles.
Une stratégie israélienne fondée sur la furtivité et l’initiative
Israël applique une doctrine militaire articulée autour de la frappe préemptive et de la guerre électronique, combinées à des actions furtives menées avec les avions de chasse F-35. Ce concept repose sur la capacité à identifier une menace stratégique à long terme, puis à frapper avec précision avant qu’elle n’atteigne un seuil critique.
L’intégration du F-35I dans cette doctrine renforce la capacité de premier coup de Tsahal. Lors des dernières opérations, les F-35 auraient été employés pour détruire des systèmes de commandement, des silos de missiles sol-sol, et des structures proches du site de Natanz, considéré comme un des centres du programme nucléaire iranien. L’usage de bombes guidées GBU-39 à pénétration renforcée est probable.
La coopération étroite entre l’armée de l’air et le renseignement militaire israélien (Aman, Mossad) permet un ciblage extrêmement précis, sans dépendance aux systèmes américains d’identification ou de contrôle. Cela confère à Israël une autonomie stratégique, notamment pour des opérations sensibles que Washington ne validerait pas publiquement.
Les capacités ISR (Intelligence, Surveillance, Reconnaissance) du F-35I permettent également de cartographier en temps réel les défenses adverses et de transmettre les données à d’autres vecteurs (drones, F-15I). Le tout forme un écosystème de frappe coordonnée difficilement contrable pour une armée comme celle de l’Iran, dont les communications sont souvent analogiques, et dont les capacités de brouillage restent limitées.
Une supériorité durable mais non exempte de limites
Si l’avion de chasse F-35 offre un avantage décisif à Israël dans la conduite de frappes stratégiques, il ne constitue pas une garantie absolue contre une riposte iranienne sous d’autres formes. L’Iran privilégie les capacités asymétriques, telles que les attaques par missiles balistiques (Shahab, Dezful), ou par drones armés de longue portée (Shahed 136, Mohajer-6).
Le 19 mai 2025, Israël a intercepté près de 50 missiles et drones lancés depuis plusieurs points en Iran et en Syrie, en réponse aux frappes sur ses installations. Si les F-35 n’ont pas un rôle direct dans l’interception, ils contribuent à l’identification et au repérage des plateformes de lancement, grâce à leurs capteurs multibandes.
Le maintien de la supériorité aérienne israélienne dépendra donc aussi de la résilience du système d’alerte et de coordination sol-air, notamment le Dôme de Fer, le David’s Sling, et le Arrow 3, tous interconnectés avec les données recueillies par les F-35. L’enjeu n’est pas seulement la supériorité dans les airs, mais la capacité à neutraliser une riposte dans la profondeur stratégique.
Israël devra également anticiper l’évolution des alliances technologiques : si l’Iran accède à des technologies radar plus avancées via la Russie ou la Chine, ou si le Su-35 entre effectivement en service, la supériorité actuelle pourrait s’éroder. Pour l’heure, cependant, aucun acteur dans la région ne dispose d’un outil équivalent au vol en avion de chasse furtif F-35, tant en termes de fiabilité que d’interopérabilité avec d’autres systèmes.
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