Les Français s’intéressent activement au développement de l’armée de l’air dès 1909 et disposent des premiers pilotes de chasse de la Première Guerre mondiale. Cependant, pendant l’entre-deux-guerres, notamment dans les années 1930, la qualité a baissé après avoir été comparée à la Luftwaffe, qui a écrasé les Français pendant la bataille de France.

Dans la période qui a suivi la Seconde Guerre mondiale, les Français ont fait un effort fructueux pour développer une industrie aéronautique nationale. Dassault Aviation a ouvert la voie, principalement avec des modèles à aile delta, qui ont servi de base à la série de chasseurs à réaction Mirage. Le Mirage a démontré ses capacités lors de la guerre des Six Jours, de la guerre du Kippour, de la guerre des Malouines et de la guerre du Golfe, devenant l’un des chasseurs à réaction les plus populaires de son époque, avec un nombre élevé de ventes. L’armée de l’air française a participé à plusieurs guerres coloniales prolongées en Afrique et en Indochine après la Seconde Guerre mondiale, et continue d’employer sa puissance aérienne en Afrique.

Mirage 2000 avion de chasse

L’armée et la dissuasion

À partir de janvier 1964, les dirigeants politiques français, qui donnent désormais la priorité à la dissuasion nucléaire, mettent en place une réorganisation complète de l’armée de l’air, avec la création de quatre régions aériennes et de sept grands commandements spécialisés, dont le Commandement des forces aériennes stratégiques (CoFAS). Le Dassault Mirage IV, principal bombardier stratégique français, a été conçu pour frapper les positions soviétiques dans le cadre de la triade nucléaire française. A également été créé en 1964 l’Escadron des Fusiliers Commandos de l’Air (EFCA), regroupant apparemment toutes les unités des FCA.

En 1985, l’armée de l’air compte quatre grands commandements aériens, le Commandement des Forces Aériennes Stratégiques, le Commandement des Forces Aériennes Tactiques, le Commandement du Transport Aérien Militaire (fr:CoTAM), et le Commandement Air des Forces de Défense Aérienne. Le CFAS dispose de deux escadrons de S-3 IRBM au Plateau d’Albion, de six escadrons de Mirage IVA (Mont de Marsan, Cazaux, Orange, Istres, St Dizier, et EB 3/94 à Luxeuil), et de trois escadrons de KC-135F, ainsi que d’une unité de formation/reconnaissance, le CIFAS 328, à Bordeaux. Le commandement aérien tactique comprend les escadres EC 3, EC 4, EC 7, EC 11, EC 13, et ER 33, avec un total de 19 escadrons de Mirage III, de Jaguars, deux escadrons de Mirage 5F (EC 2/13 et EC 3/13, tous deux à Colmar), et un escadron de Mirage F.1CR. Le CoTAM comptait 28 escadrons, dont dix escadrons de transport à voilure fixe, et les autres escadrons d’hélicoptères et de liaison, dont au moins cinq étaient outre-mer. Le CAFDA comptait 14 escadrons volant principalement sur Mirage F.1C. Deux autres commandements disposaient d’unités volantes, le Commandement des Ecoles de l’Armée de l’Air (CEAA), et le Commandement des Transmissions de l’Armée de l’Air, avec quatre escadrons et trois unités d’essais.

En 1994, le Commandement des Fusiliers Commandos de l’Air a été créé.

Actuellement, l’armée de l’air française est en train d’étendre et de remplacer son inventaire d’avions. Les Français attendent l’avion de transport militaire A400M, qui est encore en phase de développement, et l’intégration du nouvel avion de combat multirôle Rafale de Dassault, dont le premier escadron de 20 appareils est devenu opérationnel en 2006 à Saint-Dizier.

Retour dans l’OTAN et rationnalisation

Après une absence de plusieurs décennies, le président français Nicolas Sarkozy a confirmé que la France allait réintégrer le commandement intégré de l’OTAN. La France a également joué un rôle de premier plan, aux côtés des États-Unis, de la Grande-Bretagne et de l’Italie, dans la mise en œuvre de la zone d’exclusion aérienne parrainée par les Nations unies en Libye (OTAN « Aube de l’Odyssée »), en déployant 20 avions de combat à Benghazi pour défendre les positions des rebelles et la population civile.

De 2008 à 2010, l’armée de l’air a fait l’objet d’un processus de rationalisation organisationnelle. Ce projet a été appelé Air 2010, qui était l’année de la date limite pour toutes les transitions. Les principaux objectifs de ce projet étaient de simplifier la structure de commandement, de regrouper toutes les fonctions militaires et civiles de l’armée de l’air et de rationaliser et optimiser toutes les unités de l’armée de l’air. Cinq commandements principaux ont été formés, au lieu des 13 précédents, et plusieurs commandements et unités ont été dissous.

Les responsabilités de l’armée de l’air sont réparties en deux grands types de commandements : les commandements opérationnels (directement responsables du déploiement des forces) et les commandements organiques (chargés du conditionnement et du soutien logistique).

Mirage F1 avion de chasse

Commandement des forces aériennes stratégiques

Ce commandement contrôle tous les moyens nucléaires de l’armée de l’air, et est responsable de la condition opérationnelle et du déploiement éventuel de ces armes. Le CFAS est l’un des deux piliers de la dissuasion nucléaire française. Le CFAS dispose de deux escadrons d’avions à double capacité, l’un de chasseurs-bombardiers Mirage 2000N capables d’emporter le missile nucléaire Air-Sol Moyenne Portée (EC 2/4 à Istres Le Tube), l’autre de Rafales (EC 1/91 Gascogne à Saint-Dizier – Base aérienne de Robinson) et un escadron de ravitailleurs en vol C-135FR. Le général commandant le CFAS est responsable de l’exécution de la mission.

Commandement de la défense aérienne et des opérations aériennes (CDAOA)
Ce commandement général est responsable de toutes les opérations aériennes en temps de paix au service du public, de la défense de l’espace aérien français et de toutes les opérations aériennes offensives et défensives en temps de guerre. Le CDAOA, basé à Paris et à Lyon, planifie et exécute toutes les opérations aériennes. Les anciens personnels du Commandement aérien des systèmes de surveillance, d’information et de communication (CASSIC) y sont intégrés pour développer les exercices et les opérations à l’étranger.

Commandement des forces aériennes (CFA)
Un nouveau commandement qui a été inauguré en 2006. Son quartier général est situé à Metz. Il est chargé d’assurer et de maintenir l’état opérationnel de toutes les branches de l’armée de l’air aujourd’hui et pour l’avenir. Le CFA comprend aujourd’hui 16 escadrons de chasse, 25 escadrons de défense aérienne, un escadron de guerre électronique, ainsi que des centres de simulation et d’instruction. Sur ses bases aériennes en Europe et à l’étranger, le CFA compte 16 000 personnes, 246 avions de chasse, 111 avions de transport et 83 hélicoptères. Le commandement est divisé en :

  • Brigade aérienne de l’aviation de chasse (BAAC) qui est responsable de l’ensemble des avions conventionnels de combat et de défense aérienne, d’assaut et de reconnaissance (Rafale, Mirage 2000-5F, Mirage 2000B/C/D, Mirage F1-CR, Mirage F1-CT, Transall Gabriel). Cette brigade était l’ancien commandement des forces aériennes de combat (CFAC).
  • Brigade aérienne d’appui et de projection (BAAP) qui est responsable de tous les avions de transport et de liaison (Transall C-160, Hercules C-130, A310/319, Falcon 50/900, Puma, Fennec, Cougar, TBM700, etc.)
    La Brigade aérienne de contrôle de l’espace (BACE), qui est responsable des moyens aériens (AWACS E-3F) et terrestres (radars au sol, systèmes de défense sol-air et antimissile, réseaux de communication) de surveillance de l’espace aérien. Depuis 2007, les réseaux d’information sont sous le contrôle de la Direction interarmées des réseaux d’infrastructure et des systèmes d’information (DIRISI), l’organisme interarmées intérimaire de communication et de renseignement de la défense. Depuis 2007, 38% des personnels ex-CASSIC ont rejoint la brigade, qui contrôle également toutes les unités de défense aérienne au sol.
  • Brigade aérienne des forces de sécurité et d’intervention (BAFSI). Il s’agit de l’ancienne CFPSAA, le commandement des forces de sécurité et de protection, renommée en 2007. Ce commandement était responsable de la préparation opérationnelle et du déploiement de tous les escadrons de protection des bases, des maîtres-chiens, des pompiers, des parachutistes et du personnel NBC et de décontamination. En 2007, la CFPSAA a été renommée BAFSI (Brigade Aérienne des Forces de Sécurité et d’Intervention).
  • Vers 2013, le CFA et l’ancien commandement du soutien de la force aérienne (CSFA) ont fusionné. Le CSFA, basé à Bordeaux, dirigeait les moyens techniques et logistiques. Depuis 2006, il avait repris de nombreux projets de l’ex-CASSIC.

Commandement des Écoles de l’Armée de l’Air (CEAA) – Commandement de l’entraînement de l’Armée de l’Air
Responsable de la formation de tous les nouveaux membres de l’armée de l’air ainsi que de la formation technique et professionnelle des autres membres de l’armée de l’air, ainsi que de la formation des officiers et des sous-officiers. L’ACEA est également responsable de toutes les écoles et installations d’entraînement.

[Retrouvez: Les avions de chasse]

Bases aériennes

Les niveaux de commandement des bases aériennes constituent les moyens de combat de l’ALA. Un commandant de base aérienne a autorité sur toutes les unités stationnées sur sa base. Selon les missions des unités, cela signifie qu’il est responsable d’environ 600 à 2500 personnes.

L’activité aérienne en France est assurée par un réseau de bases, de plates-formes et de radars de défense aérienne français. Elle s’appuie sur des bases, dont l’encadrement et l’entretien sont assurés par du personnel, des centres d’opérations, des entrepôts, des ateliers et des écoles.

En France comme à l’étranger, les bases disposent d’une infrastructure quasi similaire pour assurer un soutien standardisé. Ce mode opérationnel permet de créer rapidement et facilement des bases aériennes hors de France.

Outre-mer, chasseurs, avions de transport et hélicoptères permettent de répondre rapidement à toute demande d’assistance relevant des accords internationaux. En moyenne, une plate-forme de base, composée d’environ 1500 personnes (près de 3500 personnes en comptant la famille), apporte un soutien économique annuel à sa région d’environ 60 millions d’euros. Par conséquent, la détermination des sites pour les bases aériennes constitue une partie importante de l’aménagement du territoire.

Rafale avion de chasse

Les avions de l’armée de l’air

L’armée de l’air française dispose de 250 avions de combat en service, dont la majorité est constituée de 144 Dassault Mirage 2000 et 87 Dassault Rafale. Le dernier escadron de Dassault Mirage F1 sera retiré en septembre 2014 et remplacé par des Rafale. Le Livre blanc français sur la défense et la sécurité nationale de 2013 ne prévoit que 225 avions de combat en service dans l’armée de l’air et l’aéronavale françaises d’ici 2022. Avec une répartition d’environ 180 dans l’armée de l’air et 45 dans la marine.

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