Le 15 juin dernier, le prototype du Gripen E décollait pour un premier vol d’une durée de 40 minutes. Ce vol inaugural est toujours un événement dans un programme de développement d’un nouvel appareil. Il est intervenu quelques semaines après la conférence annuelle organisée par Saab pour faire le point sur son chasseur.
L’industriel suédois a confirmé à cette occasion que la première livraison d’un Gripen E à la Suède est toujours prévue pour 2019. Le premier essai en vol a fait suite à des essais de taxi réalisés plus tôt dans l’année. Selon Saab, le prototype 39-8 utilisé pour le premier essai en vol a été produit exactement comme les futurs appareils de série. Il est équipé du réacteur GE Aviation F414G et d’une nouvelle suite d’avionique dores et déjà qualifiée.Un certain nombre de capteurs n’ont cependant pas encore été intégrés.
Le Gripen E a été développé à l’origine pour répondre à un besoin de l’armée de l’Air suédoise demandant plus d’autonomie, l’accroissement des la capacité d’emport et une modernisation des systèmes embarqués du Gripen. Saab assure que le Gripen E sera capable de réaliser des missions complexes dans un environnement contesté.
En plus des essais sur le prototype, Saab réalise un grand nombre simulations afin de tester les différents éléments du Gripen E. Par ailleurs, deux prototypes sont actuellement en cours de construction. Le premier de ces appareils est à un degré avancé d’assemblage a annoncé Saab. Le Brésil, unique client export du Gripen E pour l’heure (L’appareil est désigné Gripen NG par les brésiliens) est activement impliqué dans le programme de développement. 350 ingénieurs, techniciens et militaires brésiliens doivent être formés en Suède. Une centaine sont actuellement sur place et une trentaine ont déjà achevés leurs formations.
Les ingénieurs suédois travaillent notamment avec leurs confrères brésiliens sur la version maritime du Gripen. Pour l’heure aucun programme de développement de cette variante n’a été formellement lancé mais des études préliminaires sont en cours. Selon Saab, le Gripen conçu pour opérer, si besoin, sur les courtes routes de Suède peut facilement être adapté pour un embarquement. Saab n’évoque pas cependant les contraintes liées à la brutalité des appontages et des catapultages. Saab a répondu à l’appel d’offre lancé par la Marine indienne pour un nouveau chasseur embarqué. Le chasseur suédois sera opposé à deux appareils qui opèrent déjà depuis des porte-avions. Le Rafale et le Super Hornet.