Dans tout meeting aérien, les démonstrations des avions¬ de chasse sont les plus attendues. Cette année, le buzz porte sur le chasseur de dernière génération F-35, qui volera pour la première fois au Bourget. Dans la catégorie des avions de combat, F-35 et Rafale vont se partager le ciel du Bourget, l’Eurofighter Typhoon restant à terre, tandis que les sanctions contre la Russie dissuadent celle-ci d’envoyer ses Soukhoï. Rafale contre F-35 Lightning II, la compétition est mondiale et ne fait que démarrer. Avec un net avantage pour l’avion conçu par le Pentagone et développé depuis 1996 par Lockheed Martin, puisque le F-35 bénéficie de la profondeur du marché américain avec 2.450 appareils programmés pour l’armée américaine ! Pour l’heure, le F-35 n’est à l’oeuvre que dans l’US Air Force et à l’exportation – des premiers exemplaires ont été livrés à Israël. Le jet a d’ailleurs été l’une des premières cibles du président des Etats-Unis, Donald Trump, qui, aussitôt installé à la Maison-Blanche, a dénoncé les dérives budgétaires du programme et obtenu des promesses de baisse de coûts. Au moins sur la version F-35 A d’attaque au sol, dont le prix devrait être ramené sous la barre des 100 millions de dollars en 2018 et peut-être sous les 85 millions en 2020. Alors que le programme est désormais estimé à 400 milliards de ¬dollars, la facture fait peur à la majorité des huit pays partenaires du programme : l’Australie, la Turquie, le Canada et, en Europe, le Danemark, l’Italie, la Norvège, les Pays-Bas et le Royaume-Uni. Si le Royaume-Uni, où British Aerospace réalise environ 15 % de la valeur de l’appareil outre-Manche, n’a pas d’états d’âme, le retour sur investissement pour les autres parte¬naires se discute. Le Canada, qui étudie des solutions alternatives à l’acquisition de F-35, vient pourtant de verser sa contribution annuelle (30 millions de dollars) au club des neuf, puisque c’est la condition pour que l’industrie canadienne reste fournisseur du Joint Strike Fighter. Pour beaucoup de spécialistes, les performances du F-35 n’ont rien d’exceptionnel par rapport au Rafale. Lequel arrive à cette ¬nouvelle édition du Bourget en position bien plus confortable qu’il y a deux ans, puisqu’il a enfin décroché le label « export ». Depuis deux ans, le Qatar, l’Egypte et l’Inde ont acheté 84 appareils. Le groupe Dassault espère conclure un ¬nouveau contrat avec la Malaisie pour une vingtaine d’appareils, et reste en pole position pour de nouvelles tranches en Inde, tant pour l’armée de l’air que pour la marine indienne, qui vient d’exprimer un besoin de 57 appareils pour équiper ses porte-avions. Mais c’est en Europe que les compétitions les plus rudes vont se dérouler. La Belgique a lancé son appel d’offres pour remplacer sa flotte de F-16, de même que la Finlande. Dans les deux cas, une trentaine d’appareils sont en jeu. Pour la Belgi¬que, le choix sera cornélien, puisque son allié traditionnel du Benelux, les Pays-Bas, a déjà choisi le F-35 et lui demande de rejoindre le club. Mais, si le pays veut donner un gage à l’Europe de la défense, il devrait acheter du Typhoon, du Rafale, voire du Gripen. La Suisse reprend aussi les discussions et, enfin, l’Allemagne commence à s’interroger sur le successeur du Tornado, qui représente environ la moitié de sa flotte. Le pays vient de demander des informations sur le F-35, de quoi faire réagir Airbus et Dassault. Le premier va réclamer le maintien d’une aéronautique de défense européenne et notamment allemande, alors que les livraisons de Typhoon en Europe vont se tarir en 2022. Le second va demander si Berlin préfère favoriser l’Europe ou l’alliance transatlan-tique, via l’Otan. Car, en dépit des contrats gagnés à l’export, l’heure n’est pas tout à fait à la fête chez Dassault, puisque les contrats gagnés au Qatar, en Egypte et en Inde se substituent dans un premier temps aux commandes françaises au lieu de s’y ajouter. Pour des raisons budgétaires, la France n’achètera aucun Rafale en 2019 et en 2020, après en avoir acquis 4 en 2017 et en 2018. Sur un besoin défini dans la loi de programmation militaire de 180 Rafale, la France en aura à la fin de l’année 149. Dans le dernier Livre blanc, la cible fixée pour l’armée de l’air atteint 225 avions de chasse à l’horizon 2025, en ajoutant les Mirage 2000, dont 55 doivent être modernisés. Le nouveau gouvernement devra définir si cette cible reste ou non pertinente. L’armée de l’air ne tarit pas d’éloges pour le moment sur les performances de l’avion, qui affiche au Levant un taux de disponibilité en opération de 95 %. « Pour l’heure, le Rafale a un temps d’avance », souligne-t-on à la DGA, car le Typhoon n’a pas encore qualifié tous ses armements (4 qualifications seulement sur 10), et aussi parce que le Typhoon n’a pas encore de radar à antenne active, ni achevé sa mutation pour intégrer des missiles air-sol comme le Storm Shadow, jugé très utile par exemple pour l’opération Chammal.« Pour garder notre avance, le Rafale adopte un nouveau standard F3R, qui intègre le dernier missile air-air Meteor et un POD de désignation laser encore plus performant, afin de permettre à l’armée de continuer à utiliser le Rafale sur des théâtres d’opérations avec des règles de plus en plus strictes. »La DGA étudie déjà la prochaine génération et a l’intention de lancer les spécifications du nouveau standard F4 à la fin de l’année prochaine, en vue d’une qualification en 2025. Dans les dix ans à venir, le marché des avions de chasse devrait être encore largement dominé par la compétition entre trois appareils européens – le Typhoon, le Gripen et le Rafale – contre le F-35 essen¬tiellement et le F-18 de Boeing. Les Russes restent d’excellents construc¬teurs, confirme la DGA, mais peu d’informations filtrent encore sur le développement du Soukhoï 50. Quant aux Chinois, ils ont désormais leur avion furtif, le J-20, mais il faudra sans doute encore quelques années avant qu’il ne vole au Bourget.
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