Le Dassault Mirage G se distingue des précédents avions Dassault par l’utilisation d’ailes à géométrie variable, ce qui en fait un avion unique dans sa conception.

Historique du développement du Dassault Mirage G

L’idée d’ailes à géométrie variable remonte aux années 1920 et 1930, mais ce n’est qu’au cours de la Seconde Guerre mondiale que la technologie a permis de concrétiser cette idée. Les ailes à géométrie variable étaient indispensables aux avions de haute vitesse, tandis que les ailes fixes étaient plus adaptées aux basses vitesses. Le Dassault Mirage G est l’un des avions conçus pendant la guerre froide qui bénéficiaient de cette technologie.

Dassault Mirage G

Conception du Dassault Mirage G

Le Dassault Mirage G était basé sur le concept d’un avion à décollage et atterrissage conventionnels, mais avec des éléments permettant de réduire la distance de décollage. Pour cela, deux approches ont été envisagées : l’ajout de dispositifs à portance élevée et l’utilisation d’ailes à géométrie variable. Le gouvernement français a financé le développement de deux modèles distincts : le Mirage F2 avec des ailes fixes et des dispositifs à portance élevée, et le Mirage G avec des ailes à géométrie variable.

Les ailes étaient l’élément principal qui distinguait le Mirage G du Mirage F2. Le Mirage G était équipé d’un unique moteur Pratt & Whitney dans le fuselage, avec une entrée d’air en forme de demi-cercle de chaque côté du cockpit. Des « gants d’aile » ont été ajoutés à la base des ailes pour abriter une partie du système d’ailes à géométrie variable. Les ailes, montées haut sur le fuselage, pouvaient être réglées selon quatre positions de géométrie : 20° (entièrement en avant), 30°, 55° et 70° (entièrement en arrière). Le Mirage G était équipé d’un train d’atterrissage tricycle et d’un cockpit biplace en tandem. Une pointe de nez devait accueillir un radar si le Mirage G était développé dans une version de combat plus avancée.

Performance du Dassault Mirage G

Le Dassault Mirage G était propulsé par un moteur Pratt & Whitney et pouvait atteindre une vitesse maximale supérieure à Mach 2. Les ailes à géométrie variable permettaient d’optimiser les performances de l’avion à différentes vitesses de vol. Cependant, en raison de son statut de démonstrateur technologique, le Mirage G n’a pas été utilisé opérationnellement.

Utilisation militaire du Dassault Mirage G

Malgré les progrès réalisés avec le Mirage G, aucun intérêt sérieux n’a été manifesté pour développer cet avion en tant qu’avion de chasse de première ligne pour l’Armée de l’air française ou pour la Marine nationale. Le financement gouvernemental et les préoccupations liées au moteur étranger ont entravé le développement de l’avion. En fin de compte, un modèle à deux moteurs a été jugé plus viable en termes de performances, de survie et d’autonomie opérationnelle.

Le Dassault Mirage G était un démonstrateur technologique qui a permis de tester avec succès les ailes à géométrie variable. Bien qu’il n’ait pas été adopté pour une utilisation opérationnelle, son influence sur les futurs avions de combat à ailes à géométrie variable est indéniable. Le Mirage G reste un jalon important dans l’histoire de l’aéronautique française.

Dassault Mirage G

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