Le gouvernement turc a donné son feu vert à la production en série de l’avion d’entraînement de base et d’assaut léger du pays, le Hurjet.

La décision de produire en série le Hurjet a été prise lors d’une réunion du 12 janvier du comité exécutif de l’industrie de la défense, le décideur ultime de la Turquie en matière d’achats de défense. La réunion était présidée par le président Recep Tayyip Erdoğan.

Turkish Aerospace Industries, qui fabrique l’avion, n’a pas révélé combien d’appareils seraient produits dans le cadre du premier plan de production en série.

L’avion d’entraînement armé Hurjet est une version à moteur à réaction du turbopropulseur Hurkus. TAI a lancé le programme Hurjet en 2018, avec un objectif initial d’effectuer le vol inaugural de l’appareil en 2022. L’entreprise prévoit le vol inaugural de l’Hurkus en 2023.

Les responsables des achats turcs pensent qu’une fois que le Hurjet aura fait ses preuves au combat grâce à son utilisation par l’armée turque, les perspectives d’exportation fleuriront.

« Les négociations en cours [pour les exportations] ont donné un coup de fouet en officialisant l’intention du gouvernement de lancer la production en série », a déclaré un responsable des achats.

À la fin de l’année dernière, le Niger est devenu le premier client étranger des Hurkus. L’Azerbaïdjan, allié de la Turquie dans le Caucase, deviendra probablement le deuxième client étranger. En décembre, un Hurkus a subi un test en vol en Azerbaïdjan, selon l’ambassadeur de Turquie à Bakou, Cahit Bağcı. Le commandant des forces aériennes d’Azerbaïdjan, le lieutenant-général Ramiz Tahirov, était présent pour l’événement.

Toujours en décembre, TAI a fait une présentation dans la capitale du Qatar, Doha, pour vendre l’avion à l’allié turc.

TAI est également en lice, avec son Hurjet, dans un concours malaisien portant sur 18 avions d’assaut légers.

Le Hurjet doit avoir une vitesse maximale de Mach 1,2 et peut voler à une altitude maximale de 45 000 pieds. La conception de l’avion prévoit une charge utile maximale de 3 000 kilogrammes, comprenant des munitions, une technologie radar et une caméra.

TAI a déclaré que l’Hurjet est destiné à remplacer les vieux appareils Northrop Grumman T-38 Talon actuellement utilisés par l’armée de l’air turque.

L’Hurkus-C, la variante armée de la version de base de l’Hurkus, dispose de munitions développées localement, notamment CIRIT, TEBER, HGK et LGK. Il peut également utiliser des bombes guidées par système de navigation inertielle/GPS, des bombes conventionnelles, des roquettes non guidées et des mitrailleuses.

L’Hurkus armé est également doté de pièces de corps blindées, d’un système d’autoprotection, d’une liaison de données, d’un pointage laser, d’un pod électro-optique et infrarouge, d’un réservoir de carburant externe et d’une avionique avancée.

Avec une charge utile de 1 500 kg pouvant être utilisée par le biais de sept points d’ancrage externes, l’Hurkus-C peut effectuer des missions d’attaque légère et de reconnaissance armée.

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