Les passagers ont eu la frayeur de leur vie. En plein vol, à bord d’un avion reliant Malaga, en Espagne, à Birmingham, en Angleterre, ils ont été escortés pendant 15 minutes par un avion de chasse français, sans connaître la raison de cette visite surprise. On sait aujourd’hui qu’il s’agissait d’une procédure sans gravité. Sarah Hatfield, qui voyageait avec son mari, Ian, et sa fille de 13 ans, a confié à The Independent que « quelqu’un avait repéré le jet français et l’avait signalé à l’équipage, qui avait informé les pilotes de Jet2 ». « L’hôtesse de l’air a annoncé qu’il n’y avait rien à craindre, ajoute la vacancière. Mais Ian était terrifié. » Par son hublot, la passagère a pu prendre en photo l’avion de guerre français.
« L’avion était si proche que je pouvais lire ce qui était écrit sur son aile », a abondé une autre passagère. Le sentiment à bord était un mélange d’excitation d’apercevoir l’avion de combat de si près, et la terreur d’imaginer que nous étions sur le point d’être abattu. » L’Armée de l’air française a pu éclaircir les raisons pour lesquelles ce Mirage 2000 avait suivi l’avion britannique. Il s’agit en fait d’une procédure classique après un incident appelé « ComLoss », soit une perte de la fréquence radio par le Boeing. Dans ce cas, le Centre national des opérations aériennes de Lyon-Mont Verdun part systématiquement en approche de l’engin. Les chasseurs s’assurent alors de l’identité des avions concernés, les escortent en vol et lui indiquent, par un panneau, une nouvelle fréquence afin de revenir en contact. En tout, cette opération d’assistance a donc duré une quinzaine de minutes, durant lesquelles le personnel de bord aurait juste demandé aux passagers de ne pas s’inquiéter. Le caractère bénin de l’opération est donc confirmée ce dimanche… même si les passagers auraient peut-être préféré être mieux informés.
Source photo Hatfield