Israël a frappé deux F‑14 iraniens à Isfahan, affirmant sa suprématie aérienne et fragilisant un pilier symbolique de la défense iranienne.
L’armée de l’air israélienne (IAF) a mené des frappes de grande précision à Isfahân, ciblant des installations militaires et détruisant deux F‑14 Tomcat iraniens. Israël affirme avoir la « maîtrise totale du ciel » iranien, justifiant ses actions par la nécessité d’antagoniser les défenses aériennes de la République islamique. L’Iran, seul pays à exploiter le F‑14 en dehors des États‑Unis, souffre d’un parc en fin de vie, amputé de pièces de rechange depuis les années 1970. Plusieurs analystes estiment que les appareils détruits étaient immobilisés depuis longtemps, ce qui limite néanmoins l’impact opérationnel. Il n’en reste pas moins qu’il s’agit d’un coup symbolique fort, minant la crédibilité de la dissuasion aérienne iranienne et accentuant les risques de nouvelles répliques régionales.
La précision des frappes : deux F-14 ciblés à Isfahân
Le 17 juin 2025, l’IAF a diffusé des images montrant deux F‑14 Tomcat en feu, frappés par des drones ou missiles guerriers, alors qu’ils reposaient près d’un hangar à l’aéroport militaire de Mehrabad, proche d’Isfahân. L’opération s’intègre dans une campagne élargie, baptisée Operation Rising Lion, destinée à affaiblir les défenses aériennes iraniennes. Environ 200 avions israéliens, dont des F‑35I « Adir », ont visé plus de 100 sites, larguant plus de 330 munitions selon des informations officielles.
Israël précise que ces F‑14 étaient immobilisés, en attente de service depuis probablement 2022. Plusieurs experts militaires estiment que l’action se justifie davantage d’un point de vue symbolique que tactique : même hors service, ces appareils représentaient une capacité radar-lancer longue portée, héritée de l’esquisse de guerre froide .
La saisie de contrôle aérien total sur l’espace iranien permet à Israël d’envisager des frappes** diurnes comme nocturnes**, avec un risque réduit d’interception. Les vidéos montrent une explosion initiale, suivie d’un incendie violent, confirmant les frappes directes sur les appareils.
Une importance symbolique : un coup porté à la défense iranienne
Le F‑14 Tomcat occupe une position singulière dans l’arsenal iranien. Seul l’Iran a conservé cet avion après son retrait par la marine américaine en 2006. Au moment de sa commande (1974‑1978), 79 exemplaires avaient été livrés ; en 2025, entre 26 et 41 restent référencés, dont environ 40 opérationnels selon l’Iran.
Ces appareils ont joué un rôle clé pendant la guerre Iran‑Irak (1980‑1988), dotés du missile AIM‑54 Phoenix, leur procurant un avantage unique de défense aérienne à longue portée. Aujourd’hui, l’Iran maintient cette flotte grâce à une maintenance interne et du matériel acquis sur le marché noir. Les F‑14 restants servent en principal à la veille radar mobile plutôt qu’en rôle d’interception active .
C’est donc un choix symbolique fort pour Israël : anéantir les reliques de la dissuasion aérienne iranienne. Même hors service, ces F‑14 incarnent la fierté militaire issue d’une époque où l’Iran possédait un arsenal avancé. Leur destruction porte un coup psychologique et tactique majeur, démontrant l’effondrement possible d’une partie de la défense iranienne.
Les conséquences opérationnelles et géopolitiques
Au plan militaire, la frappe réduit marginalement la capacité de surveillance radar longue portée de l’Iran. Toutefois, l’armée iranienne dispose encore de radars au sol (S‑300, Bavar‑373) et d’autres avions (F‑4, MiG‑29, Su‑24) selon l’inventaire. Le retrait des F‑14 contraint l’Iran à s’appuyer davantage sur ses forces sol-air et ses capacités de drones, notamment les Shahed‑136, très utilisés récemment.
Politiquement, l’attaque entérine la domination aérienne israélienne. L’IAF revendique le contrôle des airs de Téhéran dès le 13 juin, pointant une liberté d’action étendue pour sélectionner ses objectifs . Cette posture dissuasive sert de levier dans les négociations nucléaires et sécuritaires. Toutefois, elle intensifie aussi les risques d’escalade : Iran a répliqué par missiles et drones, Israël réitère ses frappes, et la communauté internationale appelle à limiter la tension .
Reste la dimension symbolique : l’élimination de vestiges de la Guerre froide. Même immobilisés, ces F‑14 nourrissaient un sentiment de puissance. Leur neutralisation contribue à fragiliser la cohérence stratégique iranienne, rendant la réforme de la défense aérienne d’autant plus urgente malgré les sanctions.
Perspectives : adaptation et rivalités futures
La destruction des F‑14 impose à l’Iran de révoir sa posture aérienne. Ne pouvant plus compter sur ce système radar-missile, Téhéran est incité à accélérer l’investissement dans la drones et les systèmes sol-air à longue portée. Il est probable que davantage de ressources soient affectées aux programmes Bavar‑373 ou modèles russes (S‑300, Su‑35) – bien que leurs livraisons restent incertaines .
Pour Israël, la multi-préfraction démontre l’efficacité d’une doctrine offensive combinant avions de chasse, drones, missiles de croisière et cyber‑sabotage (Mossad) . Cela soulève la question d’une course technologique réamorcée : Iran devra investir dans des systèmes plus résistants aux frappes de haute précision et à la guerre électronique.
Au niveau régional, l’opération renforce la perception d’une Israël capable de frapper en profondeur dans un grand voisin. Les alliés européens, la Russie et la Chine, appellent à un cessez-le-feu pour éviter un conflit régional global. Et les États-Unis, malgré leur soutien discret, doivent gérer les conséquences d’une potentielle escalade, notamment vis-à-vis des frontières irakiennes, syriennes ou yéménites.
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