Le ministère russe de la Défense (MoD) a confirmé ce mois-ci que le dernier lot de dix avions de combat multirôle Sukhoi Su-35S (nom de l’OTAN: Flanker-E) destiné à servir dans la Force aérienne de libération populaire (PLAAF) sera livré dans les délais d’ici fin 2018.

La Chine est devenue le premier client international de l’un des avions de chasse les plus avancés de Russie en signant un contrat de 2,5 milliards de dollars pour 24 avions de combat Su-35 en novembre 2015. Les négociations entre la Chine et la Russie sur l’achat de l’avion ont déjà commencé en 2011 un accord préliminaire conclu en 2012.

Un premier groupe de quatre chasseurs Su-35 est arrivé en décembre 2016 dans un centre de formation au vol de la ville de Cangzhou, dans la province du Hebei, dans le nord de la Chine. Un deuxième groupe de 10 avions de chasse Su-35 a été livré en décembre 2017. le lot devrait être livré à la mi-décembre 2018. Comme je l’ai noté en mai:

Le Su-35 est un avion de combat de supériorité aérienne multirôle bimoteur de quatrième génération amélioré, propulsé par deux turboréacteurs à double flux AL-117S et équipé de buses de vectorisation de poussée permettant à l’avion d’atteindre une «super manœuvrabilité».

De plus, l’appareil comprend «un système radar standard exportable – le radar à balayage électronique passif passif Irbis-E, vol en avion de chasse capable de suivre jusqu’à 30 cibles simultanément et capable d’engager jusqu’à huit cibles – une suite de guerre électronique et ainsi qu’un récepteur nouvellement intégré pour le système de navigation par satellite BeiDou construit dans le pays. (…)

Le coût unitaire d’une Su-35, dernière variante de la série Flanker en Russie, est estimé à environ 85 millions de dollars.

Au début, la Russie aurait été réticente à vendre les avions de combat en Chine car elle craignait la rétro-ingénierie chinoise du puissant moteur AL-41F1S, également connu sous le nom de moteur de poussée ALS-117S. donc sans casser le moteur.

En effet, Pékin était d’abord intéressé par l’achat de l’AL-41F1S en tant que produit autonome. Cependant, cela a été rapidement repoussé par Moscou. L’industrie aéronautique militaire chinoise se bat toujours pour concevoir et construire des moteurs fiables pour ses avions militaires. Les moteurs fabriqués en Chine continuent à manquer de la puissance et de la durabilité de leurs homologues russes. En dépit des avancées récentes, la Chine est en particulier confrontée à la technologie des turboréacteurs à double flux ou des ventilateurs.

Les réacteurs à turboréacteurs hautes performances de la prochaine génération en Chine, tels que le turboréacteur à double flux WS-15, ont une puissance insuffisante et continuent de présenter divers problèmes de performance. L’une des principales raisons de la mauvaise performance de l’industrie aéronautique militaire chinoise en matière de développement et de production de moteurs est que sa dépendance excessive à la rétro-ingénierie a empêché l’industrie d’obtenir le savoir-faire et l’expérience nécessaires phases ainsi qu’un soutien infrastructurel.