Les F-22 sont-ils à la hauteur des enjeux modernes et technologiques de notre 21ème Siècle. Pas si sûr, en termes de surveillance. En effet, suite à l’absence de matériel spécialisé dans les chasseurs américains F-22, leurs pilotes opérant en Syrie sont parfois incapables de suivre les évolutions des avions russes, selon un militaire US. Les chasseurs polyvalents de cinquième génération F-22 Raptor de l’Armée de l’air américaine se sont avérés incapables de surveiller efficacement les déplacements des avions des Troupes aérospatiales russes en Syrie, a déclaré le chef de la 95e escadrille de l’US Air Force déployée dans la base aérienne d’Al-Dhafra aux Émirats arabes unis. Dans une interview accordée à l’hebdomadaire Aviation Week, le lieutenant-colonel, dont le nom n’est pas cité, a indiqué qu’au fur et à mesure que «l’étau se resserrait» autour des djihadistes de Daech, il arrivait de plus en plus souvent que les avions russes se trouvent tout près des forces de la coalition dirigée par les États-Unis. En ces moments, la coalition est obligée d’identifier rapidement l’avion se trouvant près de ses appareils. Toutefois, le F-22 n’est pas doté d’un jeu d’appareils infrarouges et optiques qui permettrait de le faire de nuit, à la différence des chasseurs de cinquième génération F-35 et de ceux de quatrième génération F-15. En outre, selon le chef de l’escadrille américaine, le F-22 n’est pas doté de système de liaison tactique Link 16 qui équipe les autres avions américains. Aussi, les pilotes des F-22 sont-ils obligés de transmettre par radio «tout ce qu’ils voient». Le lieutenant-colonel a reconnu que la situation de combat exigeait une prise de décision beaucoup plus rapide que celle demandée lors des exercices de l’Armée de l’air américaine et prévue par la tactique des militaires états-uniens. Évoquant les cas de rapprochements avec les avions des Troupes aérospatiales russes, le chef de l’escadrille américaine a déclaré que les pilotes américains avaient plusieurs fois essayé de se mettre en liaison avec leurs collègues russes en se servant d’un canal spécial, mais ces derniers ne répondaient pas dans la majorité des cas.